Nous ne sommes plus à l’époque où un cheval valait sept, huit ou douze
esclaves noirs. Un homme, qu’il soit noir, blanc, rouge, jaune, vert ou
bleu, en a toujours valu et en vaudra toujours un autre. N’en déplaise
aux racistes et aux esprits binaires et étriqués.
Ce livre rassemble quatre textes qui nous conduisent de la reconnaissance
de notre appartenance à l’humanité, à la fraternité qui s’impose entre
tous les humains, en transitant par le rappel de notre statut de Passants
en séjour éphémère sur Terre. Car le monde nous appartient à tous, un
temps, sans n’appartenir à personne, définitivement.
Cependant, si le Blanc s’est toujours senti propriétaire divin de la
terre et unique héritier légitime de ses richesses, le Noir, lui, s’y est
toujours senti étranger, alors même qu’il en est le premier occupant.
Manquant constamment de confiance en lui, en ses capacités pourtant
inestimables, il a malheureusement toujours du mal à briser les chaînes
invisibles qui le sclérosent et l’empêchent d’avancer. S’il n’intègre donc
pas cette évidence, il faudra envisager l’hypothèse qu’il se retrouve
de nouveau avec des chaînes visibles. C’est pourquoi il est important
pour lui de prendre résolument et définitivement son destin en main
tout en optant pour un schéma symbiotique contraire au schéma de
domination mis en place par l’homme blanc et qui a plongé le monde
dans l’horreur et la désolation pendant de nombreux siècles